No 89, février 2008
jeudi 28 février 2008
par ContrAtom

Victoire populaire contre la privatisation de l’eau et de l’électricité :

LES CITOYEN-NE-S GENEVOIS PLEBISCITENT UN MONOPOLE ELECTRIQUE SANS-NUCLEAIRE

Nous reproduisons ci-dessous le Communiqué de presse du comité d’initiative « Eau-Energie : Notre Affaire ! Respect de la volonté populaire... » publié le dimanche 16 décembre 2007, au soir de la votation populaire. Le comité d’initiative « Eau-Energie : Notre affaire... » tient d’abord à remercier tous les militant-e-s qui se sont engagés pour faire aboutir la récolte de signatures en faveur de cette initiative et pour permettre aux citoyen-ne-s genevois de confirmer aujourd’hui, de manière éclatante leur NON à la libéralisation-privatisation et à la marchandisation de l’électricité, exprimé en 2002 par leur refus massif de la Loi sur le marché de l’électricité (LME) à Genève.

Ce double OUI (59 et 76%) représente un désaveu clair pour les milieux libéraux qui par leurs tripatouillages anti-démocratiques : « splitting » de notre initiative, tentative abusive de la faire invalider par le Tribunal fédéral, etc. ont retardé l’échéance du vote populaire, par peur du verdict des urnes et pour tenter de mettre les Genevois devant un prétendu « fait accompli » fédéral constitué par le vote de la LME-bis (LApEl) aux Chambres ce printemps.

Concrètement, cette initiative représente un mandat clair des citoyen-ne-s, adressé aux autorités comme aux SIG : les Genevois-e-s plébiscitent une politique en matière d’eau et d’électricité qui se fonde sur une logique de service public et non sur des critères marchands.

Ils/elles réaffirment en particulier leur volonté de voir l’approvisionnement et la distribution de l’électricité dans notre canton soumise aux règles du jeu fixées par l’art. 160 E de la Constitution cantonale avec ses dispositions antinucléaires et favorables à l’utilisation rationnelle de l’énergie, comme au développement des énergies renouvelables.

En matière électrique, l’initiative adresse également un message clair aux gros consommateurs et aux milieux économiques qui seraient tentés de « court-circuiter » les SIG et de chercher sur le « marché » qui sera ouvert par la LApEL des offres plus financièrement avantageuses à court terme : une telle politique les mettrait clairement en porte-à-faux avec les préoccupations environnementales et antinucléaires des citoyen-ne-s. Enfin, le Comité d’initiative attend de tous les répresentant-e-s de Genève à Berne, qu’ils défendent de manière intransigeante la volonté de leurs concitoyen-ne-s, quand cette modification constitutionnelle genevoise sera soumise aux Chambres fédérales pour en obtenir la garantie. Rappelons à ce propos, que dans le contexte de l’entrée en vigueur de la LApEl, c’est précisément notre initiative qui garantit – notamment – l’octroi à Genève d’une « zone de desserte » unique aux Services Industriels de Genève (SIG) et qui protégera la grande majorité des usagers-ères, petits et moyens consommateurs d’électricité.