No 63, avril 2002
lundi 1er octobre 2007
par ContrAtom

Debout les ContrAtomistes, V’là de l’action

Ces votations, ça va pas être de la tarte, mais on va les gagner. Il FAUT qu’on les gagne !

Ça y est, voilà que je m’emballe avant même d’avoir planté le décor ! Je reprends tout, calmement, depuis le début de l’histoire.

En septembre 1990, le peuple suisse accepte un moratoire nucléaire de 10 ans. Septembre 2000, fin du moratoire. Dans l’intervalle, les milieux antinucléaires lancent deux initiatives.

La première initiative est intitulée Sortir du nucléaire.

Elle demande l’abandon de l’exploitation des centrales : Beznau 1 et 2 ainsi que Mühleberg devraient être arrêtées au plus tard deux ans après l’adoption de l’article constitutionnel en question, les centrales de Gösgen et de Leibstadt au plus tard 30 ans après leur mise en service.L’arrêt du retraitement est rendu impératif, y compris pour les combustibles déjà exportés à cette fin vers La Hague ou Sellafield.

L’initiative impose en outre le recours à des sources d’énergie non nucléaires, ne devant pas provenir d’installations utilisant l’énergie fossile sans récupération de chaleur. Elle implique donc un recours accru aux économies d’énergies, aux renouvelables et le cas échéant aux couplages chaleur-force.

La seconde initiative Moratoire-plus impose un nouveau moratoire de 10 ans en interdisant notamment cette fois-ci toute augmentation de puissance des réacteurs existant, manœuvre utilisée pour contourner le moratoire de 1990 à 2000. Ces deux initiatives ont abouti en septembre 1999. Elles doivent être soumises au vote populaire au cours de l’année 2003. Chez les pronucléaires, des sous, beaucoup ! De notre côté, la force de notre conviction, du courage, de l’imagination et de l’enthousiasme.

Entre les deux, la majorité silencieuse : tous ceux de nos concitoyen-ne-s indécis, ou tout simplement mal informés.

C’est ceux-là que nous devons absolument convaincre. La tâche va être ardue, car je vous garantis, pour l’avoir expérimenté dans la rue, en tenant des stands, que le commun des mortels ne sait presque rien, ou si peu sur la réalité nucléaire de notre pays.

Certaines personnes ne savent pas combien nous avons de centrales nucléaires en Suisse, il y en a même qui pensent que nous n’en avons aucune. D’autres imaginent que le problème des déchets est résolu depuis belle lurette, ou que le retraitement c’est bien car ça enlèverait la radioactivité.

La plupart des gens ne savent pas qu’il existe 2 mètres de fissures à Mühleberg, contenues par des agrafes. Et qui donc est au courant que nos autorités fédérales sont toujours à la recherche d’un lieu pour l’enfouissement des déchets radioactifs ?

Vous imaginez donc l’ampleur du boulot qui nous attend ! Et c’est là, ami-e-s ContrAtomistes, que VOUS allez mettre la main à la pâte.

Voici ce que nous vous proposons : des actions mensuelles, originales et attractives, pour attirer l’attention de la population sur les risques du nucléaire.