association antinucléaire genevoise    logo
Accueil du siteJournalBrèves
Dernière mise à jour :
lundi 22 janvier 2024
Statistiques éditoriales :
509 Articles
2 Brèves
1 Site Web
3 Auteurs

Statistiques des visites :
12649 aujourd'hui
1000 hier
4818265 depuis le début
   
Journal par No :
No 52, avril 2000
No 52, avril 2000
Publié le lundi 1er octobre 2007

Libéralisation et sûreté nucléaire au rabais

La Division principale de la sûreté des installations nucléaires (DSN/HSK) vient de rendre son rapport annuel pour 1999. A relever, dans le communiqué du 6 avril qui annonce ce rapport, le fait que les centrales suisses offriraient « un niveau de sécurité élevé ». Jusque là, c’est le discours standard, mais on lit également autres chose, soit que : « L’ouverture du marché de l’électricité [...] va occasionner de pertes de recettes des centrales nucléaires, qui peuvent entraîner des mesures d’économie. Celles-ci ne sauraient être prises au dépens de la sécurité des centrales nucléaires. Des indices quant à des répercussions négatives sur la sécurité ont été reconnus dans des centrales étrangères. La DSN va concentrer ses efforts au maintien de l’actuel niveau de sécurité. » Quant on connaît l’énergie avec laquelle la DSN vend depuis des années l’idée que les centrales suisses sont au-dessus de tout soupçon, cet aveu est inquiétant et révélateur. Il ne s’agit plus d’améliorer la sécurité, mais de tenter de défendre son « niveau actuel ». Une gageure face à des installations vieillissantes, des moyens financiers diminués, un personnel dont le maintien du niveau de qualification pose problème, et une pression gigantesque pour rentabiliser au maximum les installations. Le danger nucléaire ne s’éloigne pas avec la libéralisation, comme le croient certains. Il augmente. Une seule solution : décider la sortie du nucléaire !

[pv / source : Communiqué DSN du 6 avril]

10 ans sans facture d’électricité !!!

La consommation helvétique d’électricité en 1999 a augmenté de 3,2%, dépassant pour la première fois les 50 milliards de kWh. Cette hausse s’explique en partie par la reprise économique et l’augmentation de la population. Heureusement, la production a également atteint des records, en particulier pour les barrages : 66 milliards de kWh. Un excédent de 10 milliards de kWh a ainsi pu être exporté. A part cela, faites le compte, c’est très drôle (66-50-10=6), je me demande où sont passés les 6 milliards de kWh restants ?!?

Venons-en au fait : que faire pour éviter de consommer toujours plus ?

Une autre information passée dans Le Courrier a attiré mon attention. Elle nous donne un élément de réponse, me semble-t-il… Joseph Jenni à Oberburg vient de passer 10 ans sans une seule facture d’électricité… Son projet de maison 100% solaire, y compris pour le chauffage et l’eau chaude, avait été qualifié de « pas sérieux » il y a dix ans… La bâtisse compte 84 mètres carrés de panneaux solaires et 50 mètres carrés de panneaux photovoltaïques. L’eau chauffée est stockée dans des cuves totalisant 118 mètres cubes. Le bilan est encore plus positif que prévu : l’équipement a été surdimensionné, il pourrait couvrir quatre fois les besoins, sans compter tous les progrès technologiques depuis 10 ans… L’entreprise Jenni équipe deux maisons « high-tech » par semaine, la plupart à l’étranger.

[pg / sources : Le Courrier du 26 février et du 29 janvier 2000]

Un vol de plutonium dans le ciel d’hiver

Le Département de l’Energie des Etats-Unis aurait clairement violé la loi, selon NIRS (Nuclear Information & Resource Service), en autorisant le transport par les airs de plutonium à destination du Canada. La loi américaine interdirait en effet tout transport aérien de PU. Le plutonium a été transporté d’abord par camion et une fois entré en territoire canadien il a été transporté par hélicoptère au-dessus du territoire des Nations autochtones de la Chalk River, les tribus s’opposant au passage du PU sur leurs terres. Ce PU était livré à un réacteur CANDU où sera testé un mélange MOX (PU+uranium)

[jpe / source : Wise 523, janvier 2000]

Guerre des étoiles (bis)

« La dimension de l’espace est la quatrième dimension de la guerre - après la terre, la mer et l’air. (...) La synergie issue de la supériorité spatiale associée à la supériorité terrestre, maritime et aérienne conduira à une domination sur tous les fronts (Full Spectrum Dominance) » C’est ce qu’on peut lire dans un rapport interne de 1996 du Commandement spatial US intitulé « Vision for 2020 ». Un autre rapport de 1996, provenant de l’US Air Force cette fois, annonce que « Dans les deux prochaines décennies, de nouvelles technologies permettront le développement d’armes spatiales d’une efficacité redoutable destinées à être utilisées pour fournir masse et énergie comme force de projection dans des conflits tactiques et stratégiques. Ces avancées permettront à des lasers de volume et de coûts raisonnables de provoquer beaucoup de morts. Si on met de côté les débats émotionnels autour de l’énergie nucléaire, cette technologie offre une alternative viable pour d’importants moyens de destruction dans l’espace. » Rappelons que lors de l’Assemblée générale des Nations Unies du 1er novembre 1999, les Etats-Unis, et Israël, ont été les deux seuls pays à s’abstenir de soutenir le Traité sur l’Espace- qui stipule que l’espace est réservé à des utilisations pacifiques.

[jpe / source Wise 523, janvier 2000

Accident à Los Alamos

Le 17 mars, le secrétaire d’Etat américain à l’énergie annonçait une enquête concernant un accident « de type A » lors duquel 8 employés du laboratoire national de Los Alamos auraient été exposés à une contamination au plutonium. Ils bricolaient de minuscules « chauferettes » au plutonium utilisés dans « diverses applications civiles et militaires ». Sympathique non ?

[pv / source : Wise527 avril 2000]

Monju : jugement surréaliste

Au Japon, le surgénérateur Monju est à l’arrêt depuis un grave feu de sodium en décembre 1995 qui a révélé de sérieuses erreurs de conception et a vu une gestion de la crise par l’exploitant marqué par le mensonge et la désinformation. Or, une cour japonaise du district de Fukui où est situé Monju, vient de débouter des habitant-e-s qui demandaient la révocation de l’autorisation d’exploiter de ce petit frère nippon de feu Superphénix. Leur démarche juridique avait été initiée en 1985, un mois avant la mise en chantier du surgénérateur. Malgré l’arrêt de facto de Monju à la suite de l’accident de 1985, le juge a estimé que l’installation ne présentait « aucun danger reconnaissable qui puisse menacer la santé des plaignants ». Il a en outre déclaré que : « La sûreté de l’installation sera garantie par des modifications en cours d’étude ou de réalisation ». Enfin, il a émis le considérant selon lequel ce surgénérateur mort-né représentait « unesource d’énergie prometteuse qui méritait d’être reconnue en tant que telle. C e jugement, délirant, se fondant d’ailleurs sur des mesures de sûreté supplémentaires qui n’ont pas encore été approuvées, va à contre-courant de plusieurs décisions récentes et de la tendance actuelle au Japon. Le gouverneur de la province de Mie a, par exemple, annulé récemment la construction projetée d’une nouvelle cle par la compagnie Chubu Electric.

[pv / source japonaise Citizen’s Nuclear Information Center. Voir : www. jca-apc.org/cnic]

 
Articles de cette rubrique
  1. No 89, février 2008
    28 février 2008

  2. No 87, octobre 2007
    23 octobre 2007

  3. No 85, avril 2007
    14 octobre 2007

  4. No 81, avril 2006
    1er octobre 2007

  5. No 77, avril 2005
    1er octobre 2007

  6. No 75, octobre 2004
    1er octobre 2007

  7. No 71, octobre 2003
    1er octobre 2007

  8. No 68, décembre 2002
    1er octobre 2007

  9. No 62, février 2002
    1er octobre 2007

  10. No 60, septembre 2001
    1er octobre 2007

  11. No 59, juin 2001
    1er octobre 2007

  12. No 52, avril 2000
    1er octobre 2007

  13. No 51, janvier 2000
    28 septembre 2007

  14. No 48, septembre 1998
    28 septembre 2007