No 76, décembre 2004
vendredi 28 septembre 2007
par ContrAtom

Superphénix : pour quand le retour ?

Après la déconstruction des pylônes et lignes de 400 000 volts, celle des tuyauteries eau-vapeur et des 48 cheminées de 95 mètres de haut, c’est au tour de la salle des machines d’être démantelée. Pour l’heure, de cette immense halle de béton et d’acier, seuls subsistent les charpentes, les ponts roulants et les toitures. Cette déconstruction s’inscrit dans un programme plus large d’EDF qui, dans cette optique, a créé le centre d’ingénierie, déconstruction et environnement (CIDEN) installé à Villeurbanne. A noter qu’en France, 9 centrales nucléaires sont actuellement promises à la démolition et que toutes ces opérations seront supervisées par le coordinateur sécurité d’EDF dans le cadre du Plan Général de Coordination auquel souscrivent les entreprises et les sous-traitants participant à ce méga-chantier de Creys-Malville qui va durer encore une vingtaine d’années. A ce moment-là, le site ne sera plus composé que de l’atelier pour l’entreposage du combustible et des installations permettant son fonctionnement. Pour les industriels du nucléaire,ce combustible, entreposé temporairement dans l’atelier, constitue encore une réserve énergétique pour l’avenir. Selon les futurs choix énergétiques du gouvernement français, il n’est pas impossible de revoir sur le site de Creys-Malville, qui reste propriété d’EDF, une centrale nucléaire nouvelle génération.

LE PROGRES 09/11/04