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Déchets - Retraitement Superphénix
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No 75, octobre 2004
No 75, octobre 2004
Publié le lundi 1er octobre 2007

Mayak poubelle nucléaire du monde ?

Rares sont ceux qui connaissent le site de Mayak, en Russie. Cet endroit caché dans les montagnes de l’Oural, à 1400 km à l’est de Moscou, est sans aucun doute le plus vaste complexe nucléaire au monde et, par là-même, le site le plus contaminé de la planète. Les populations locales souffrent de toutes les maladies liées à la présence des installations nucléaires. Au lieu de fermer le site, le parlement russe a, en 2001, levé l’interdiction d’importer sur le territoire national des déchets radioactifs et des combustibles usés de l’étranger. En échange de 20’000 tonnes de déchets radioactifs, la Russie recevrait 20 milliards de dollars ! Tout cela pour renflouer les caisses du pays. La vie dans le village de Muslomovo, proche de Mayak, est au cœur même d’ une effroyable tragédie. Ici, l’écrasante majorité des 2500 villageois souffre de maladies chroniques : problèmes cardiaques, tension élevée, arthrite, asthme. Près de 50% des femmes et des hommes en âge de procréer sont stériles ; un tiers des bébés présentent des malformations physiques et environ 10% naissent prématurément. Sans compter l’augmentation dramatique du nombre des personnes malades et décédées suite à des leucémies ou des cancers du système digestif, des os, des poumons ou de la peau. Peu importe le niveau de contamination et la tragédie que vivent toutes ces personnes, certaines depuis plus de cinquante ans, le gouvernement russe présente Mayak comme l’un des sites les plus appropriés pour le stockage des déchets radioactifs et leur retraitement, espérant faire de ce « service » un business d’autant plus rentable qu’il encouragerait l’irresponsabilité des pays nucléarisés, producteurs de ces déchets. Pour Greenpeace, il est intolérable qu’une région de la planète devienne la poubelle des déchets produits par les pays nucléarisés. PG

Source C. Veter, Magazine trimestriel de Greenpeace, sept., oct., nov. 2002

Le vent tourne !

Ancienne lubie d’écolos en sandales, l’énergie éolienne est en train de gagner jusqu’aux ranchers du Texas. Une métamorphose causée par la nécessité, sur fond de gros sous. À 650 km de Dallas, sous un ciel sombre et bas, dans la partie texane du Far West, une armée de pompes à balancier aspire inlassablement le pétrole des entrailles de la terre. Puis, dans ce décor désertique de fin du monde, surgissent au loin des silhouettes étonnantes : sur le sommet d’une colline se dressent plus d’une centaine d’immenses éoliennes.

Les 1800 habitants du village paisible et reculé de McCamey peuvent se targuer d’héberger dans leur région pas moins de cinq parcs d’éoliennes, dont l’un des plus grands de la planète, le King Mountain Wind Ranch. Jadis surnommé « l’enfant de l’or noir », McCamey a été officiellement désigné capitale texane de l’énergie éolienne. Ce virage vert au cœur même du pays du pétrole symbolise de façon spectaculaire le chemin parcouru par l’énergie du vent depuis les premières turbines construites il y a 20 ans.

De toutes les formes d’énergie, le vent est celle dont l’exploitation connaît la croissance de loin la plus fulgurante dans le monde plus de 35% par année. Confinées surtout à l’Europe jusqu’à récemment, les éoliennes s’implantent désormais aux quatre coins de la planète : en Inde, en Afrique du Nord, en Australie, aux Etats-Unis… Selon l’Agence européenne de l’industrie éolienne (EWIA), le vent pourrait combler jusqu’à 12% des besoins mondiaux en électricité d’ici 20 ans. Ce n’est pas le moindre des paradoxes que l’industrie éolienne, autrefois implantée surtout dans la « verte » Californie, fleurisse au sein même de l’État le plus pollueur des États-Unis.

D’après Trudel Jonathan, L’Actualité, vol. 28, no 20.

Superphénix : pour quand le retour ?

Après la déconstruction des pylônes et lignes de 400 000 volts, celle des tuyauteries eau-vapeur et des 48 cheminées de 95 mètres de haut, c’est au tour de la salle des machines d’être démantelée. Pour l’heure, de cette immense halle de béton et d’acier, seuls subsistent les charpentes, les ponts roulants et les toitures.

Cette déconstruction s’inscrit dans un programme plus large d’EDF qui, dans cette optique, a créé le centre d’ingénierie, déconstruction et environnement (CIDEN) installé à Villeurbanne. A noter qu’en France, 9 centrales nucléaires sont actuellement promises à la démolition et que toutes ces opérations seront supervisées par le coordinateur sécurité d’EDF dans le cadre du Plan Général de Coordination auquel souscrivent les entreprises et les sous-traitants participant à ce méga-chantier de Creys-Malville qui va durer encore une vingtaine d’années. A ce moment-là, le site ne sera plus composé que de l’atelier pour l’entreposage du combustible et des installations permettant son fonctionnement.

Pour les industriels du nucléaire,ce combustible, entreposé temporairement dans l’atelier, constitue encore une réserve énergétique pour l’avenir. Selon les futurs choix énergétiques du gouvernement français, il n’est pas impossible de revoir sur le site de Creys-Malville, qui reste propriété d’EDF, une centrale nucléaire nouvelle génération.

LE PROGRES 09/11/04

 
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