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Articles par thèmes :
EPR
Articles par pays :
France
Journal par No :
No 73, avril 2004
Auteurs :
Anne-Cécile Reimann Philippe Gobet
No 73, avril 2004
Publié le mardi 2 octobre 2007

Philippe Gobet : EPR : tout n’est peut-être pas perdu

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Les aventures d’une famille de militants suisses à la Tour Eiffel !

Le samedi 17 janvier, avant la manifestation antinucléaire française, une petite visite en famille à la Tour Eiffel s’imposait ! En effet nous n’avions jamais visité Paris, et c’était l’occasion ou jamais. Installez-vous confortablement dans votre fauteuil, je prends ma plus belle plume pour vous conter notre belle visite.

« Nous nous rendîmes sur les lieux, et achetâmes des billets pour l’escalier, afin d’éviter la déjà longue file des clients de l’ascenseur. Arrivés devant l’entrée, nous nous apprêtâmes à y laisser la poussette de notre petit dernier (sans le petit bien entendu !) pour le temps de la visite, quand un vigile nous apostropha brutalement : « Vous ne laissez pas de poussette ici, c’est interdit ! », surpris j’allai vers le kiosque situé cinq mètres plus loin avec l’intention coupable d’y initier un parking à poussette. Mais le vigile arriva derrière moi et très sèchement me dit :
 Non, vous ne la laissez pas ici non plus !
 Mais où voulez-vous que je la mette alors ?!
 Vous la montez avec vous en escalier ou vous la sortez du secteur ! N’étant pas le sherpa Tensing, je partis avec ma poussette et la déposai au bord de la rue, derrière le pilier sud (si je ne m’abuse) de la Tour Eiffel. Après la visite (que je vous déconseille, une vraie arnaque, arrivés au deuxième étage il faut un nouveau billet pour aller au sommet ! Mais le guichet est fermé !), je me rendis vers la poussette, mais de poussette, point, elle avait disparu ! Je pensai : « Tant pis pour cette vieille poussette, un voleur s’y est intéressé, et voilà », mais je m’approchai quand même d’un policier :

 Bonjour, excusez-moi, vous n’auriez pas vu par hasard une poussette bleue ?
 Ah ! C’est vous la poussette !

Je compris vite que quelque chose d’anormal s’était tramé… Après quelques reproches, le policier m’annonça que le service de déminage venait de s’en occuper ! Je n’en crus pas mes oreilles, mais c’était pourtant bien vrai… J’appris ainsi qu’à Paris il est interdit de déposer quelque objet que ce soit sur la voie publique, vigi-pirate oblige. De plus, dans le filet de la poussette se trouvaient quelques tracts antinucléaires… et surtout deux boîtes de concentré de tomate. Vous vous souvenez, ces fameuses boîtes de concentré de tomate de la campagne de votations antinucléaires helvétiques sur lesquelles était écrit : « Le plutonium contenu dans cette boîte peut tuer la population entière du pays » !!! Le service de déminage a donc ouvert une des boîtes avec toutes les précautions d’usage, mais ne nous a pas dit si le concentré de tomate était assez salé… Sur le moment nous n’étions pas d’humeur à rire, il faut l’avouer, la situation étant plutôt stressante et désagréable. De plus il était carrément impossible de retrouver la poussette. Nous passions de groupe de policiers à groupe de policiers, et à chaque fois c’était un savon supplémentaire… « Ah c’est la fameuse poussette avec les tracts ?! » Après une heure et cinq ou six savons (mais pas de passage à tabac, je vous rassure !), nous finîmes par récupérer la poussette, qui n’était heureusement pas détruite, avec les jouets des enfants et deux boîtes de concentré de tomate, l’une fermée et l’autre « déminée ». Moralité : à Paris, mieux vaut se promener avec des bagages légers. D’ailleurs on trouve des restaurants où la sauce tomate est abondante et sans danger, à moins qu’on ne préfère l’aventure, bien entendu !

Philippe Gobet


10’000 personnes manifestent contre la relance du nucléaire en France

Franc succès pour la manifestation antinucléaire organisée à Paris le 17 janvier dernier par le réseau français « Sortir du Nucléaire », pourtant on peut regretter que ce combat vital ne mobilise pas encore davantage les foules.

Dans une ambiance du tonnerre, c’est plus de 10’000 personnes qui ont défilé dans les rues de la capitale française pour clamer leur opposition au nouveau réacteur nucléaire EPR (réacteur européen à eau sous pression) que le gouvernement français s’apprête à construire. Pour signifier la régression que constituerait la construction de nouvelles centrales nucléaires, le cortège animé, coloré, festif et joyeux a commencé sa marche à reculons pour reprendre ensuite en marche avant … en avant vers les énergies renouvelables et la sortie du nucléaire ! La réussite incontestable de cette manifestation n’était pourtant pas gagnée d’avance, compte tenu de la faible mobilisation politique et syndicale, seuls les Verts et la LCR (ligue communiste révolutionnaire) ayant appelé à manifester !

Antinucléaires contre pro-voile

Autre handicap de taille, la préfecture de police avait autorisé la tenue d’une seconde manifestation importante, celle des musulmans pro-voile, agendée le même jour, au même endroit, à la même heure ! Du jamais vu ! Une énorme publicité médiatique avait été faite autour de cet événement, éclipsant totalement la manif antinucléaire. Ce « sale coup » prémédité ou non a été très mal ressenti par les organisateurs de la manif : « Le gouvernement veut jeter un voile sur le débat autour du nucléaire, c’est proprement scandaleux ! » déclarait à ce propos Michèle Rivasi, directrice de Greenpeace-France. Une vingtaine de ContrAtomistes avait fait le déplacement dans la capitale française pour participer au rassemblement. Le voyage en TGV fut à lui seul déjà toute une épopée ! Pour éviter les douaniers de Cornavin, en raison de bagages plutôt louches, une partie de la délégation s’en fut prendre le train à … Bellegarde et, de là, réussit l’exploit de faire voyager la brouette de déchets radioactifs décorées de lampions à la croix blanche, les sangliers atomisés, les panneaux jaunes etc., à bord du TGV, sans incident diplomatique, après avoir mis dans sa poche le contrôleur du train et l’employée du wagon-restaurant. C’est tout juste si nous n’avons pas réussi à photographier le contrôleur portant la centrale de Mühleberg sur la casquette alors qu’il s’était assis à nos côtés pour faire la causette, oubliant vraisemblablement qu’il avait un train à contrôler ! Et nous avons été à deux doigts d’obtenir l’autorisation de chanter « Le nucléaire c’est la galère » au micro du bar ! A notre descente du train, Gare de Lyon, tout le wagon était antinucléaire ! Une délégation de 20 personnes sur les 10’000 présentes à la manifestation, ce n’est pas énorme, pourtant nous avons réussi à être présents sur les chaînes de télévision françaises lors des informations de 20h sur TF1 et FR3 et la chanson « Le nucléaire c’est la galère » a passé en intégralité sur France Info ! Pas mal ! 10’000 personnes pour dire non au nouveau programme EPR ce n’est pas mal non plus et pourtant, on est loin des 300’000 manifestant-e-s qui se déplacent à Gênes contre le G8 par exemple. Comment trouver les moyens d’intégrer le combat antinucléaire aux préoccupations des altermondialistes ? Comment faire le lien ? L’enjeu est d’importance : c’est de l’avenir de notre planète dont il est question. On s’apprête à lancer une nouvelle génération de centrales nucléaires, dans le même temps, on est sur le point de commettre le crime d’enterrer les déchets radioactifs au sein de notre terre : les populations entières devraient se lever pour empêcher cette folie. Nous avons besoin de toutes les énergies pour sortir du pétrin dans lequel nous fourrent les nucléocrates et leurs amis politiques ! L’avenir commence maintenant. Bougeons-nous !

Anne-Cécile Reimann


 
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