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Uranium appauvri
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No 83, octobre 2006
No 83, octobre 2006
Publié le lundi 15 octobre 2007

Guerre nucléaire au Liban

Appel aux médecins et scientifiques


Guerre nucléaire silencieuse au Liban ?

D’après le journal « Il Manifesto » du 8 août et diverses sources d’information, Israël a bombardé le Liban avec des obus à tête d’uranium, entre autres armes de nouveau type et de destruction de masse.

L’attention est attirée sur l’extrême gravité de l’utilisation d’uranium en tête d’obus non seulement en Irak par les USA, mais récemment par Israël au Liban. Ce métal présente l’intérêt pour les militaires de permettre le percement des blindages, et de ne pas coûter cher, car sous-produit de l’industrie nucléaire civile, sous le nom d’« uranium appauvri », des stocks énormes s’accumulent issus des usines d’enrichissement (en France Eurodif), et du retraitement (La Hague) des combustibles nucléaires.

Mais il s’agit toujours d’uranium (appauvri en uranium 235, mais enrichi en uranium 238) dispersé en poussières très fines à la fois radiotoxiques et chimiotoxiques. Ce déchet nucléaire empoisonne l’environnement pour des milliards d’années, et cause cancers, leucémies, malformations congénitales et modifications du patrimoine génétique. C’est un crime contre l’humanité qui se déroule discrètement au dépends des populations locales. On retrouve ainsi le lien organique qui lie le nucléaire civil et le nucléaire militaire. P. Péguin

(Extrait du journal Sortir du Nucléaire, N°32, septembre 2006) Appel aux médecins et scientifiques.


Armes nouvelles Liban-Gaza : appel aux médecins et scientifiques

De nombreux témoignages ont désormais été recueillis par des hôpitaux, témoins, artificiers, journalistes, soulevant des doutes très graves sur certains épisodes de l’offensive israélienne au Liban et à Gaza. En plus de la dispersion d’uranium appauvri et des dommages écologiques importants dus aux carburants et substances chimiques répandus suite aux bombardements d’usines et de dépôts, les récits et les images qui montrent « des symptômes étranges et inconnus » suscitent une préoccupation particulière.

On parle de corps dont les tissus sont nécrosés mais qui n’ont pas de blessures apparentes, de corps apparemment « rapetissés », de blessés dont les jambes continuent à se nécroser malgré l’amputation et qui meurent, des cas ont été décrits de blessures internes comme celles provoquées par une explosion, mais sans traces d’éclats, ou bien de cadavres noircis alors qu’ils ne sont pas brûlés, ou d’autres qui avaient été apparemment blessés mais ne semblaient pas avoir saigné.

Tout cela suggère la possibilité que des armes nouvelles aient été utilisées : des armes à énergie directe, des agents chimiques et biologiques, en une sorte d’expérimentation macabre de guerre future dans laquelle on ne respecte rien : ni règles internationales (de la Convention de Genève aux traités sur les armes chimiques et biologiques), ni réfugiés, ni hôpitaux et Croix-Rouge, sans parler des civils et de leur avenir, de leurs enfants, de l’environnement, tellement empoisonné qu’y vivre serait sera une condamnation. Bien que les problèmes pour les peuples palestinien et libanais soient nombreux et immédiats, ces observations ne doivent pas laisser indifférents.

Plusieurs appels ont déjà été adressés à et par des experts et chercheurs scientifiques pour faire toute la lumière sur ces événements, Nous avons décidé de répondre à ces appels, en mettant à disposition nos expériences, connaissances et compétences scientifiques.

Nous sommes en train de nous organiser pour apporter un soutien aux institutions sanitaires libanaises et palestiniennes qui demandent une aide et des vérifications. Nous examinons tous les témoignages et les preuves déjà recueillis, avec d’autres experts, pour formuler des hypothèses d’enquête qui puissent être soumises à vérification. Nous demandons une intervention des institutions scientifiques qui nous représentent et qui ont le devoir d’être vigilantes et d’intervenir dans des cas comme celui-ci.

Nous soutenons la requête provenant de plusieurs parties, et en particulier des médecins des zones du conflit, pour que l’ONU constitue une commission internationale et indépendante des gouvernements pour vérifier sur le terrain les accusations d’usage d’armes de nouveau type et de destruction de masse par Israël. Nous demandons avec force que soit immédiatement déclenchées des procédures pour garantir que les échantillons biologiques prélevés sur les victimes soient préservés dans des conditions adéquates pour être examinés scientifiquement.

Nous demandons ainsi que cette commission internationale ait accès à toutes les sources disponibles, qu’elle soit opérationnelle et respecte les procédures de contrôle croisé par différents laboratoires, qui sont la règle dans la « science civile », portant ainsi l’affaire devant les autorités compétentes, y compris le Tribunal pour les droits de l’homme et les cours de justice internationales. (...) Nous nous adressons à tous les chercheurs et chercheuses afin qu’ils contribuent à ce travail en apportant leurs compétences scientifiques et leur aide concrète. En particulier les toxicologues, chimistes, pharmaciens, anatomopathologistes et médecins experts en brûlures et traumas sont invités à envoyer leur email à l’adresse que nous avons créée dans cet objectif : nuovearmi@gmail.com. Angela Baracca, Paola Manduca, Monica Zoppé

 
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